mercredi 29 juillet 2015

American Prophet

American Prophet par Paul Beatty, 10/18

Ce qu'en dit l'éditeur:

« Dans leur combat pour l’égalité, les Noirs ont tout essayé. Nous avons imploré, nous nous sommes révoltés, nous avons joué les amuseurs publics et épousé des Blancs. Pourtant, on continue à nous traiter comme de la merde. Rien ne marche, alors pourquoi subir une mort lente ? La petite annonce dans le journal du dimanche disait : ”Cherchons négro démago capable de guider peuple opprimé jusqu’à la Terre promise. Rémunération selon expérience. Débutants acceptés.” Étant poète, et donc expert en techniques de coercition de l’âme noire par les sentiments, j’étais on ne peut plus qualifié pour le poste. »
Comment être noir, non seulement parmi les Blancs mais parmi les Noirs ? American Prophet est l’autobiographie d’un garçon black devenu malgré lui « leader noir ». Une réflexion caustique et drôle sur le racisme et l’exclusion.

Ma cote d'amour: *****

lundi 27 juillet 2015

Les gens de Holt County

Les gens de Holt County par Kent Haruf, Pavillons Poche - Robert Laffont

Ce qu'en dit l'éditeur:

Que sont devenus les personnages du Chant des plaines ? Deux ans après, nous revenons à la petite ville de Holt, dans le Colorado. 
Harold et Raymond McPheron, les deux vieux fermiers qui avaient accueilli chez eux la jeune Victoria, dix-sept ans, enceinte et chassée par sa mère, encouragent leur jeune protégée à reprendre ses études. Victoria quitte donc la ferme pour s'installer en ville, laissant les deux hommes de nouveau livrés à la solitude. Mais c'est la vie qui reprend ses droits, l'avenir qui se dessine pour la jeune femme et son enfant. Alors, les deux hommes, dans toute leur générosité, chassent la tristesse et se réjouissent. 
Quand Harold est tué par un taureau, Victoria revient s'installer auprès de Raymond, dévasté. Mais elle repart, poussée dehors par le vieil homme qui se refuse à la voir prisonnière de la ferme, comme lui et son frère l'ont été depuis l'enfance. 
Avec la question du bonheur de Victoria, Raymond se pose pour la première fois celle de son avenir. Après quelques faux pas, il courtise avec succès sa voisine, Rose Tyler. 
Rose est l'assistante sociale de Betty et Luther. Le couple ne travaille pas, vit de l'aide sociale et habite dans une caravane avec leurs deux enfants. Gentils mais sans cervelle, facilement terrifiés, ils se révèlent incapables de les protéger de la cruauté de leurs camarades d'école ou de celle de leur oncle, paresseux et buveur. 
Plus bas dans la rue, DJ Kephart, orphelin, vit seul avec son grand-père, qui en a la garde. Hélas, c'est plutôt le petit garçon qui prend soin du vieil homme et assume des responsabilités qui ne sont pas de son âge. 
Mary survit grâce à l'argent que son mari lui envoie d'Alaska. Bientôt le mari disparaît, et Mary se retrouve sans ressources. Cependant, dans une petite ville, chacun connaît tout du voisin, et des connexions inattendues se mettent en place. 
D'une bouleversante humanité, écrit dans une langue dont la simplicité touche à la poésie, LesGens de Holt County, même dans ces moments les plus sombres, célèbrent l'élégance du coeur et l'espoir.


Ma cote d'amour: *****

mercredi 22 juillet 2015

The Virgin Blue

The Virgin Blue par Tracy Chevalier, Harper Collins 

STORY

hen American Ella Turner moves with her husband to Lisle-sur-Tarn, a small town in southwestern France, she hopes to qualify to practice as a midwife as well as to start a family of her own. Instead she is disrupted by less-than-idyllic village life and strange dreams of the color blue. Haunted by sleepless nights, bewildered by her unwelcoming neighbors, Ella tries to forge a bond with her new home by investigating her French ancestors, with the help of seductive librarian Jean-Paul. Ella’s research takes her to the Cévennes, isolated mountains in the south and the birthplace of the Tournier/Turner family.
16th-century peasant Isabelle du Moulin, known as La Rousse for her red hair, is suspected of witchcraft and tormented for her association with the Virgin Mary even after she and the rest of the village have converted to the “Truth” – the new Protestantism as preached by Calvin’s ministers. When she becomes pregnant, she has no choice but to marry into the powerful Tournier family. The Massacre of St. Bartholomew in Paris sends waves of persecution throughout France, and the Tourniers are forced to flee their home near Le Pont de Montvert for a new life in the Swiss town of Moutier. Old ways follow them there, however, and Isabelle's final shocking fate lies undiscovered — until Ella Turner's arrival four centuries later…

Ma cote d'amour: *****

samedi 18 juillet 2015

Ciel d'acier

Ciel d'acier par Michel Moutot, Arléa
New-York, 11 septembre 2001, début de matinée. John LaLiberté, dit Cat, indien mohawk et ironworker (monteur d’acier), travaille au sommet d’un nouveau building à Manhattan. Le rugissement d’un Boeing au-dessus de sa tête, l’impact contre la première des tours jumelles, l’effondrement des Twin Towers : il assiste à la pire catastrophe de l’histoire américaine. Il en devient l’un des acteurs : il se précipite, comme des dizaines d’ironworkers, chalumeaux en main, pour participer, aux côtés des sauveteurs, au déblaiement des gravats, à la recherche de survivants, dans l’enfer de Ground Zero.
Les indiens mohawks, canadiens ou américains, vivent dans des réserves près de Montréal ou à la frontière avec les États-Unis. Lors de la construction en 1886 d’un pont sur le Saint-Laurent, ils ont appris et aimé ce métier qui les a conduits sur tous les ponts, les gratte-ciel, les buildings du continent. Depuis six générations, ils construisent l’Amérique. La légende, fausse bien sûr, veut qu’ils ne connaissent pas le vertige. Certains marchent comme des chats sur des poutres de trente centimètres de large à des hauteurs vertigineuses. Ils ont appris de père en fils à apprivoiser la peur, à respecter le danger, à vivre et travailler là où les autres ne peuvent pas s’aventurer.
Tous les Mohawks ont grandi « dans l’ombre des Twin Towers », comme disent les anciens dans la réserve de Kahnawake, près de Montréal. Mais John plus que tout autre : Jack LaLiberté, dit Tool, son père, est mort en les construisant, au printemps 1970, frappé par la foudre, précipité dans l’abîme. Ses amis ont caché au sommet de la tour Nord sa clef à mâchoire, son outil, son tomahawk. Dans l’effroyable magma de métal et de feu, John va partir à sa recherche.
Dès lors, le fil du passé se dévide, nous remontons le temps, pénétrons dans l’histoire des Mohawks, du premier rivet porté au rouge dans un brasero de charbon jusqu’à la construction de la Liberty Tower, qui remplace aujourd’hui le World Trade Center. Embrassant plus d’un siècle, ce roman polyphonique nous présente l’épopée de cette tribu indienne, la seule à avoir gagné, par son travail et son courage, sa place dans le monde des Blancs, sans renier ses croyances et ses traditions. Sur les traces d’une famille d’ironworkers de légende, Michel Moutot, après un extraordinaire travail de documentation, croise les destinées de plusieurs générations d’ironworkers mohawks, bâtisseurs de l’Amérique.

 Ma cote d'amour: *****

mardi 14 juillet 2015

Dans la brume du Darjeeling

Göran, Suédois divorcé, 50 ans, fan du club de foot de Malmö, voit la dépression le guetter. Toujours pas de nouvel amour, un boulot ennuyeux, angoissé par l’idée même  d’une vie sociale. Mais il se soigne et la belle Karen, sa psy, lui apprend à dompter son anxiété  Dans la brume du Darjeeling par Mikael Bergstrand, Gaïa

Ma cote d'amour: *****

vendredi 10 juillet 2015

Americanah

 Americanah par Chimamanda Ngozi Adichie, Gallimard 
«En descendant de l’avion à Lagos, j’ai eu l’impression d’avoir cessé d’être noire.» 


Ifemelu quitte le Nigeria pour aller faire ses études à Philadelphie. Jeune et inexpérimentée, elle laisse derrière elle son grand amour, Obinze, éternel admirateur de l’Amérique qui compte bien la rejoindre. 
Mais comment rester soi lorsqu’on change de continent, lorsque soudainement la couleur de votre peau prend un sens et une importance que vous ne lui aviez jamais donnés? 
Pendant quinze ans, Ifemelu tentera de trouver sa place aux États-Unis, un pays profondément marqué par le racisme et la discrimination. De défaites en réussites, elle trace son chemin, pour finir par revenir sur ses pas, jusque chez elle, au Nigeria. 
À la fois drôle et grave, doux mélange de lumière et d’ombre,Americanah est une magnifique histoire d’amour, de soi d’abord mais également des autres, ou d’un autre. De son ton irrévérencieux, Chimamanda Ngozi Adichie fait valser le politiquement correct et les clichés


 Ma cote d'amour: *****